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Rapport anal

Le rapport anal est source, depuis la nuit des temps, de tabou, de désirs, de fantasmes et de mépris. Il est fréquemment pratiqué par les gays et les bisexuels mais demeure un sujet difficile chez les hétéros.

La pénétration anale pour l’homme hétérosexuel demeure un tabou et une peur d’être perçu comme homosexuel.
Pourtant pour se pratiquer il ne nécessite pas forcément un pénis masculin. De nombreux sex-toys n’ayant pas la forme de pénis, peuvent constituer un compromis acceptable.

Aimé le corps de l’homme lorsqu’on est un homme est une preuve d’homosexualité.
>Aimé le plaisir anal pratiqué seul ou avec une femme n’a rien à voir avec l’homosexualité juste avec le plaisir anal.

Les rapports anaux peuvent être une source de plaisir intense pour de nombreuses personnes. Cependant, ils nécessitent une préparation et une communication adéquates pour garantir une expérience sûre et agréable. Voici quelques conseils pour vous aider à profiter pleinement de cette pratique.

Communication ouverte

La communication est essentielle pour toute activité sexuelle, et cela est particulièrement vrai pour les rapports anaux. Parlez ouvertement avec votre partenaire de vos désirs, de vos limites et de vos attentes. Une communication honnête peut aider à éviter les malentendus et à renforcer la confiance.

L’anus est une zone érogène, il n’y a pas de honte à éprouver du plaisir autour et à l’intérieur de cette zone.

Si les hommes fantasment sur la pénétration anale beaucoup semblent ignorer que leur propre anus est une zone à fort potentiel érogène, que ce soit le scrotum, l’anus, le rectum ou la prostate appelé point P pour les hommes en référence au point G des femmes.

Si les gays et les bisexuels sont plus ouverts sur cette pratique les hommes hétéros qui rêvent de la pratiquer avec leur partenaire semblent totalement coincés à l’idée qu’une femme puisse jouer avec leur anus ou leur prostate.

Préparation à un rapport anal

Plus que tout autre, cette zone nécessite une hygiène irréprochable avant tout rapport sexuel.

(Source : Enipse)

  1. On nettoie le rectum, donc l’intérieur d’une muqueuse qui est à la fois sensible et très fragile. Alors on n’y force pas, on y va en douceur. L’idéal ? Environ 2 heures avant un rapport. Le faire juste avant n’est pas indiqué, car la muqueuse est fragilisée. Des coupures, ou microlésions (même non douloureuses et sans saignement), peuvent créer des irritations et laisser entrer virus et bactéries.
  2. On utilise une poire à lavement ou un embout de douche qui sert à ça (avec un bout arrondi, vérifiez avant d’acheter) enduite de lubrifiant ou d’un savon doux. On se met accroupi sous la douche afin de faciliter l’évacuation de l’eau. On respire profondément, en décontractant la zone. La canule ne doit surtout pas être enfoncée trop profondément, l’idée, c’est d’éviter au maximum les microdéchirures.
  3. On laisse couler l’eau, ni trop chaude ni trop froide (tiède, autour de la température du corps, soit 37 degrés) sans en mettre une trop grande quantité d’un seul coup. On la garde quelques secondes, puis on évacue. On fait ça plusieurs fois jusqu’à ce que l’eau soit claire. Attention à la puissance du jet de la douche ! On ne cherche pas à décaper avec un jet puissant, on utilise une pression basse, de la douceur encore et toujours, au moins à cette étape, après, ça sera comme vous voulez. Il existe aussi des poires de lavement de différents volumes, avec des embouts souvent plus fins. L’évacuation des selles ne doit pas vous mettre mal à l’aise, augmentez un peu la puissance du jet pour les dissoudre si besoin et les laisser s’écouler dans la bonde de la douche ou de la baignoire.
  4. Ne soyez pas trop pressé. Quand l’eau est claire, c’est OK. Il peut y avoir un peu de mucus intestinal, c’est normal. Comme on fait souvent entrer un peu d’air, des gaz sont toujours possible et pas grave. Faites un contrôle aux toilettes, 30 minutes après, pour évacuer les éventuelles poches d’eau qui seraient restées à l’intérieur.
  5. Il existe un lavement plus long, pratiqué par les adeptes du fist-fucking, lorsque l’on enfonce un poing ou un large gode, bref, quelque chose de plus large et de plus profond qu’un zob. Il dure plus longtemps et cherche à nettoyer de façon plus approfondie.

OÙ TROUVER UN EMBOUT DE DOUCHE DE LAVEMENT ?

Dans la plupart des sex-shops ou en ligne. Attention, les prix peuvent varier de un à trois! Il existe plusieurs types de matériaux (durs, semi-rigides, en plastique, en métal, en aluminium, avec ou sans régulateur de pression…), il faut parfois en essayer plusieurs. Comptez au minimum 10 ou 15 €, et comme la brosse à dents, cet embout est à usage strictement personnel. Les sex-shops gays on line proposent aussi des poires à lavement (comportant une canule) de diverses tailles et couleurs – comptez une vingtaine d’euros. On nettoie ce matériel (comme tout objet sexuel) entre chaque usage avec un savon liquide désinfectant acheté en pharmacie.

LES SUPPOSITOIRES POUR ÉVITER LE LAVEMENT, POUR OU CONTRE ?

Ce sont des médicaments anti-constipation à la glycérine, ou qui servent à préparer un examen médical. Donc on peut les utiliser occasionnellement. Employés trop souvent, ils risquent de fragiliser la muqueuse.

Préliminaires

Les préliminaires sont cruciaux pour préparer le corps et l’esprit à l’acte sexuel anal. Les caresses, les baisers et les stimulations peuvent augmenter l’excitation et rendre l’expérience plus agréable. Prenez votre temps pour explorer les zones érogènes de votre partenaire.

Pratique

Utilisez un gel lubrifiant pour travailler la zone. Un coup de langue suffit rarement ! L’anus ne se lubrifie pas naturellement et la salive n’est pas un bon lubrifiant. Composée d’eau, elle humidifie, apporte une brève sensation d’effet mouillé. Mais elle sèche très rapidement et ne lubrifie pas.

Lors d’une sodomie, le sphincter anal externe, une sorte d’anneau musculaire qui maintient d’habitude l’anus fermé, s’ouvre lors d’une décontraction, d’un relâchement volontaire. Il faut parfois du temps, de la patience, en plus d’une énorme envie : la première fois ne ressemble presque jamais à une séquence de film porno, où les acteurs, préparés et professionnels, disposent d’une réelle habitude et d’années de pratique. Avec un doigt puis deux puis trois (les ongles bien coupés pour ne pas irriter la muqueuse) ou avec un god (petit pour commencer) le muscle sphincter se relâche et permet la pénétration.

Attention toute fois les parois du rectum étant fragile une sensation de brûlure peut apparaître la première fois. Arrêtez le mouvement cette sensation passe généralement rapidement, n’hésitez pas à ajouter du gel.

Mentionnons aussi parfois les cas où le sphincter interne se contracte en geste réflexe, ce qui peut expliquer des cas d’anisme, une « incapacité » à relâcher le sphincter pour se faire prendre. Dans ce cas, consulter un sexologue est bien sûr conseillé.

Positions sexuelles

Elles sont nombreuses et variées plus ou moins acrobatiques mais pour commencer celle dite de la levrette et celle ou le partenaire chevauche l’autre sont les plus conseillées. Elles permettent au partenaire qui reçoit de contrôler la profondeur de la pénétration, alors que dans la position dite du missionnaire ce contrôle est plus difficile.

Homme homme, homme femme ou femme homme, tout est possible avec ou sans pénis, n’hésitez pas à utiliser des sex-toys, il en existe une grande variété.

Prévention lors d’un rapport anal

Le rectum étant tapissé d’une muqueuse demeure une porte d’entrée idéale pour tous les virus.
Il existe un traitement efficace et préventif pour lutter contre l’infection au VIH, appelé PREP. Ce traitement ne protège pas contre les risques d’autres IST, syphilis, condylome etc, aussi est-il préférable d’utiliser des préservatifs surtout lorsqu’on a plusieurs partenaires.

Exploration et variété

Actif, Passif ces adjectifs qui semblent identitaires ne représentent qu’une forme conservatrice pour décrire des rôles sexuels. Si certaines personnes se cantonnent à un seul rôle, on peut pigmenter le jeu en les inversant. Osez des nouveaux jouets sexuels, des jeux de rôle ou des techniques de stimulation pour garder votre vie sexuelle excitante et satisfaisante.

Respect et consentement

(Source : Enipse)

  1. C’est ce qui permet à la relation sexuelle d’exister et d’être réussie. Tout de suite, ce qui nous vient en tête, c’est le fait de donner clairement son accord ou de manifester son opposition (oui ou non) avant un acte sexuel, et que l’accord soit explicite ou implicite (une parole, un geste, un regard, un baiser donné à une bouche qui s’approche…). C’est valable tout le temps, partout : dans un lieu de rencontre, chez vous (même si le type a fait 100 kilomètres, vous ne lui « devez » rien, y compris s’il insiste comme un lourdaud affamé, ne vous sentez pas coupable de dire non !), chez lui, sur la banquette arrière d’une voiture ou au milieu d’une forêt. Le consentement doit être clair, libre et éclairé.
  2. Prendre l’habitude d’expliquer clairement ses désirs, ses limites, en les définissant, est important : on prend plus de plaisir quand on se sent en sécurité et ça vaut aussi pour les échanges sur une appli avant une rencontre.
  3. Le consentement est révocable, à tout moment. Exemple : lors de la discussion, vous aviez dit OK pour une pénétration, mais en fait, vous n’en avez plus envie, vous pouvez dire STOP. Le plus simple, c’est de demander à son partenaire s’il est d’accord pour passer à une pratique, de vérifier que tout va bien. Communiquer avant, pendant et après, c’est pas mal.
  4. Faites des gestes (un croisement des mains pour dire stop), mettez des mots (un mot de sécurité choisi ensemble), échangez avec vos amants avant de commencer. Exemple : si je tape sur le lit, tu t’arrêtes illico, si je dis STOP, tu t’arrêtes…
  5. Quel consentement dans le cadre de produits ? Quel que soit le lieu, avec ou sans produits, le corps de l’autre n’est pas accessible par convention : notre corps nous appartient, c’est valable à tout âge ! En théorie, le plus simple est de rester en état de dire non.

Une jeune chercheuse, Lauren Smith, professeure de psychologie à la Leeds Beckett University (Royaume-Uni) a publié une étude publiée sur le consentement et la prise de produits. Selon elle, celui qui a pris des chems n’a pas toutes les capacités pour juger de la situation et exprimer son consentement clair, libre et éclairé. Il est donc préférable d’être en état de pouvoir enregistrer de nouvelles informations (d’être sûr de bien saisir ce qui est proposé), d’évaluer les risques et les conséquences et, bien sûr, de pouvoir communiquer sa décision (source : https://www.researchgate.net/profile/Lauren-Smith-57). Dans les faits, quand on est sous l’emprise de produits, notre capacité de juger est altérée, et un accord pris avant de commencer le plan chems peut ne plus tenir ou ne pas être respecté.

Conclusion

Les rapports anaux peuvent être une expérience profondément satisfaisante et intime. En suivant ces conseils, vous pouvez améliorer votre vie sexuelle et renforcer votre connexion avec votre partenaire.

La sodomie n’est pas une pratique réservée au gays ou aux hommes bisexuels, les hommes hétérosexuels peuvent en profiter avec une partenaire et découvrir l’énorme potentiel orgasmique du massage de la prostate.

N’oubliez pas que chaque personne est unique, alors prenez le temps de découvrir ce qui fonctionne le mieux pour vous et votre partenaire.

Images et illustrations (c) Copyright Unsplash & Getty Images.
Remerciements à l’ENIPSE – Equipe Nationale d’Intervention en Prévention et SantE

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